Le recrutement direct des diplômés de doctorat était «impossible», en raison de leur nombre important qui dépasse les 5000 par an.
Cette déclaration a été faite par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, précisant que ses services « pensent à de nouveaux espaces favorisant leur emploi notamment au niveau de la fonction publique et des établissements économiques et sociaux».
Dans ce sens, le ministre a tenu à démentir «la fermeture de la porte du recrutement devant les diplômés du troisième cycle universitaire», précisant que ce recrutement «se fait annuellement conformément aux besoins minutieux de l’Université et obéit à des normes de sélection qui tiennent compte de l’aspect pédagogique et de l’activité scientifique des candidats».
Pour le ministre, cette mesure intervient en application d’une série de propositions contenues dans l’avant-projet de loi destiné aux titulaires de doctorat qui sera prochainement soumis au Gouvernement et visant essentiellement à accroître les chances de recrutement des diplômés de doctorat». Afin de permettre aux doctorants de publier un article dans des revues scientifiques comme condition préalable à la soutenance de leurs thèses, M. Benziane a cité l’agrément de 198 nouvelles revues scientifiques dans les sciences sociales et humaines, portant ainsi le nombre global de ce genre de revues à 298 revues scientifiques de catégorie «C», ce qui permettra aux doctorants de publier leurs articles scientifiques qui porteront la signature de l’encadreur, affirmant qu’il est impossible d’annuler cette condition (publication d’un article scientifique pour soutenir les thèses de doctorat).
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que son secteur œuvrait à la «révision de la méthode de gestion des stages pratiques, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, destinés aux étudiants du 3e cycle», soulignant avoir enregistré, lors de ses visites dans nombre d’établissements relevant de son secteur, de grands moyens et équipements scientifiques à exploiter de manière optimale afin d’assurer des stages de haute qualité en faveur des étudiants, tout en limitant les stages à l’étranger aux spécialités ne disposant pas de tels moyens, ce qui permettra la rationalisation des dépenses et le renforcement des stages à l’intérieur du pays.
Evoquant les absences massives enregistrées lors du concours d’accès au doctorat 2021, M. Benziane a mis en avant l’impérative révision de la méthode de gestion des étapes d’inscription à ce concours à travers la validation de la participation à ces épreuves via la plateforme numérique consacrée à cet effet notamment au vu des pertes matérielles subies par le ministère dont le paiement des rémunérations des encadrants.
Noreddine Oumessaoud