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Les Verts quittent la CAN 2023 par la petite porte : chronique d’une débâcle annoncée

Comme la dernière édition, les Verts ont quitté la CAN prématurément. Un premier tour et s’en va. L’entraineur Djamel Belmadi a encore une fois échoué dans sa mission. Trois débâcles de suite qui interrogent sur les capacités du coach national à transcender son groupe.

La CAN 2022 a déjà été un fiasco retentissant puisque les fennecs ont été éjectés dès le premier tour. Une débâcle suivie d’une autre avec l’élimination dans les qualifications au mondial de Qatar, et enfin cette autre déroute à La CAN de la Cote d’ivoire dans un match pathétique où les camarades de Riadh Mehraz ont été incapables d’arracher, ne serait-ce qu’un nul, face à la modeste équipe de la Mauritanie ( 99è au classement Fifa), qui signe une accession historique au deuxième tour d’une compétition africaine.
A aucun moment notre équipe nationale n’a été en mesure de rivaliser avec ses adversaires du groupe, qui pourtant sont loin d’être des foudres de guerre. Un laborieux match nul face à l’Angola (117è au classement Fifa), un autre nul arraché dans la souffrance face au Burkina Faso, et enfin une défaite humiliante face aux Mourabitounes. Un bien maigre bilan qui confirme si besoin est que quelque chose s’est cassée dans ce groupe.
Mardi, les Verts auraient pu jouer toute la nuit, qu’ils n’auraient jamais été capables d’égaliser face à la Mauritanie. Des Verts frileux, désorganisés et sans âme qui donnaient peine à voir. Une équipe totalement divisée en deux, qui a perdu toutes les courroies de transition, se contentant des longues balles où le milieu était étrangement fantomatique et une attaque où les joueurs jouaient à l’instinct comme s’il n’ya avait aucun schéma directeur dans cette équipe. La défense, elle, s’est surtout distinguée par une fragilité coupable où les attaquants mauritaniens se sont baladés, avec des débordements et des tirs qui auraient pu aggraver la score encore plus. Enfin rien ne semblait aller dans cette équipe pathétique à voir.

Belmadi annonce sa démission aux joueurs

Lors de cette CAN ivoirienne, les Algériens sont passés complètement à cote de leur sujet. On peut, peut-être regretter certaines décisions d’arbitrage, mais il faut reconnaitre que notre équipe n’avait tout simplement pas le niveau. C’est amer à le dire, mais c’est bien là une vérité qui ne saurait être contestée, tellement nos fennecs n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes. Les Algériens ont traversé ce rendez-vous africain comme des fantômes sans âme et sans armes.
Un vrai gâchis pour cette génération dorée du football national qui nous a procuré tant de joie et de fierté en 2019, et qui a marché, tel un rouleau compresseur, sur ses adversaires jusqu’au sacre final qu’ils ont arraché haut la main en terres égyptiennes face au Sénégal de Sadio Mané. La CAN au Cameroun était, quant à elle, désastreuse avec une élimination dès le premier tour après deux défaites et un nul. La campagne de qualification pour le mondial 2022 s’est terminée sur un grand gâchis et une douloureuse disqualification face au Cameroun aux tous derniers soupirs d’un match stressant et angoissant.
Le déclin de cette équipe était évident et Belmadi n’a, à aucun moment, trouvé les ressorts pour remettre dans le droit chemin ses hommes. Ce n’était qu’une longue procession d’approximation et de tâtonnement qui ne pouvaient tenir la route jusqu’à ce fatidique mardi 23 janvier où l’équipe s’est effondrée comme un château de cartes. Belmadi n’était clairement plus l’homme de la situation et sa démission n’est qu’une suite logique qui ne peut étonner personne.
Il ne s’agit pas là, pour nous, de dénigrer l’homme qui a prouvé son attachement et son amour sans failles à son pays et à l’équipe nationale. Belmadi restera pour l’éternité celui qui a apporté une joie incommensurable au peuple algérien en 2019. IL sera pour toujours, le seul sélectionneur aux cotés du regretté Kermali à remporter une coupe d’Afrique des nations. Cela personne ne peut le lui enlever. Mais il faut reconnaitre qu’il a failli par la suite, et que son trop plein d’émotions et de stress n’a fait que compliquer les choses pour des joueurs déjà en plein doute et au crépuscule de leurs carrières.
L’Algérie restera, malgré ces débâcles, un grand pays de football, et saura, nous n’en doutons pas, se relever et renaitre de ses cendres tel un sphinx. Les qualifications pour le prochain mondial, en terres américaines, sont déjà un objectif qu’il ne faut pas rater. Il faut déjà regarder vers l’avenir et tirer tous les enseignements de cette période difficile par laquelle est passée notre équipe nationale. « One two free viva l’Algérie », pour toujours !
Madjid.B
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