EDITO

Nous vous devons beaucoup, presque tout

La femme algérienne a fêté hier, à l’instar de toutes les femmes du monde, sa journée internationale. Un autre 8 mars qui vient nous rappeler toutes les étapes franchies par l’Algérienne pour arracher plus de droits et participer pleinement à l’édification d’une Algérie libre et prospère. Un engagement qui vient du plus profond de l’histoire de notre pays où des femmes, à l’image de Lalla N’soumer, ont gravé pour l’éternité leur nom dans le panthéon de l’histoire de notre pays.

La femme algérienne c’est aussi une participation courageuse, assumée et extraordinaire pour la défense de la République lors de la décennie noire. Ces femmes courageuses dont les enseignantes, les médecins, les avocates et d’autres encore menaient chaque matin le combat pour l’avenir, en ces terribles années quatre-vingt dix, en se rendant à leurs lieux de travail. Un combat exemplaire contre l’obscurantisme ( et nous avons ici une pensée particulière aux onze enseignantes assassinées par les hordes sauvages, en septembre 1997, dans le région de Sidi Bel Abbès à Ain Laden). C’est bien grâce au courage et aux sacrifices de telles femmes que des jeunes filles algériennes ont continué à étudier et à participer aujourd’hui au développement de leur pays en se distinguant, chacune dans son domaine, et en donnant le meilleur d’elles mêmes pour notre chère patrie. Il ne faut pas oublier, et à aucun moment, ces grands sacrifices de ces femmes qui ont grandement participé à éviter une afghanisation de l’Algérie. Nous sommes redevables de beaucoup pour toutes ces femmes qui sont tombées au champ d’honneur contre l’occupant français et à ces femmes qui ont résisté à un terrorisme aveugle et meurtrier pour que vive l’Algérie libre et que pour vive la République.

D’ autres femmes ont repris aujourd’hui le flambeau pour un autre combat tout aussi important et primordial pour l’édification d’une Algérie forte et prospère. Et c’est ce qu’a rappelé le président de la République dans son message ce jeudi à l’occasion du 8 mars, affirmant que toutes ces performances « nous rendent si fiers de nos sœurs et filles ayant démontré, en toute occasion, qu’elles étaient les dignes héritières des chahidate de l’Algérie… digne relève de ses +Djamilate+: Djamila Boupacha… Djamila Bouhired… Djamila Bouazza et d’autres de celles qui ont gravé leurs noms en lettres d’or dans le registre mémorable de lutte de la femme algérienne, de la trempe de Zohra Drif Bitat… Louisette Ighil Ahriz… et toutes les braves héroïnes ayant participé, aux côtés des révolutionnaires, à des épopées historiques pour que leurs souvenirs demeurent indélébiles à jamais dans nos esprits… L’Algérie nouvelle que nous œuvrons à bâtir avec une ferme et sincère volonté ne saurait exister sans compter sur la femme, jouissant de ses pleins droits, dans la dignité et le respect, fière de son nationalisme et sa citoyenneté », a martelé le chef de l’État.

Par Abdelmadjid Blidi

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