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Objet d’une longue bataille juridico-administrative : le camping familial des Andalouses restitué par l’APC d’El Ançor

Le bras de fer qui a opposé la gérante du camping familial des Andalouses à l’APC d’El Ançor a connu son épilogue le week-end dernier par la restitution du centre de vacances, après une longue bataille juridico-administrative, et la démolition de l’imposante carcasse en béton érigée sur 4 étages.

Pour le vice-président de l’APC d’El Ançor, Mr Touaz Ali, la récupération de ce patrimoine, à vocation sociale et touristique, est le résultat d’une âpre bataille judiciaire qui s’inscrit dans la logique des choses, dans la mesure où, explique-t-il, le camping familial a toujours relevé de la gestion de l’APC d’El Ançor, conformément à la loi de Finances de 1976, stipulant la cession à titre gracieux d’un ensemble d’équipements productifs et non productifs, dont les recettes fiscales issues des baux locatifs sont destinées à la trésorerie locale.

Pour la genèse, et cela remonte au temps où la commune de Mers El Kébir était le chef-lieu de la daïra d’Aïn El Türck, le centre en question, avait toujours fait office de camping doté de tentes en toile pour les jeunes et les familles durant la saison estivale. Durant une certaine période, il sera cédé à la location à une banque nationale pour des séjours en bord de mer lors de la période estivale pour les familles des travailleurs, avant de passer aux mains de la gérante, objet de l’actuel litige, qui activa toujours dans le créneau du camping familial et ce, avant de procéder à des transformations des lieux, en y érigeant un bâtiment en béton de 4 étages sur une partie du site, apparemment destiné à l’hôtellerie et à la restauration, entre autres prestations.

Selon le vice-président de l’APC d’El Ançor, la réalisation de cet ouvrage mobilier, tout autant que l’occupation des lieux par l’exploitante en question, n’étaient soumis à aucune autorisation préalable de l’APC, à l’exemple d’un permis de construire ou d’un bail locatif, et de ce fait, s’inscrivent dans l’illégalité la plus totale vis-à-vis de la réglementation. Ce qui expliquerait, selon notre interlocuteur, l’action en justice enclenchée par les collectivités locales d’El Ançor pour la restitution des lieux et l’arrêt des travaux.

Enfin, il y a lieu de signaler que l’opération de démolition avait été lancée la veille de la journée du mercredi passé par les services techniques de l’APC d’El Ançor, sous la supervision des éléments de la gendarmerie nationale en présence des autorités locales et administratives de la daïra d’Aïn El Türck. La décision de démolir l’infrastructure en béton, s’expliquerait selon certains, par le principe de restituer les lieux en leur état initial et préserver ainsi la vocation originelle du centre en question, à savoir celui de camping familial et non en une structure hôtelière.

Un avis peu partagé par certains citoyens qui ont jugé utile d’épargner la démolition de la carcasse en béton et d’en profiter par son intégration dans le mobilier du camping que gèrera désormais l’APC d’El Ançor. Cela demeure une simple suggestion, qui aurait pu être méditée, si un quelconque intérêt devait en découler.

Karim Bennacef

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