Oran

Gros risque sur la santé publique en ces temps de pandémie du coronavirus:
Recrudescence de dépôt de déblais et de détritus sur les bas côtés des routes

La transgression relative au dé pôt de déblais, provenant des chantiers de constructions ou d’aménagement d’habitations, continue à porter atteinte à l’environnement et à enlaidir les paysages de la prestigieuse contrée côtière d’Aïn El Turck et ce, en dépit des panneaux d’interdiction, installés par les services concernés au niveau des points noirs répertoriés au préalable.

Selon une source proche de ce dossier, des camions déversent régulièrement et toute honte bue des tonnes de déblais, tôt le matin ou durant la nuit, sur les bas-côtés de la route de la corniche supérieure, ainsi que ceux longeant l’axe routier reliant la municipalité de Bousfer à celle d’El Ançor, entre autres. Nombre d’automobilistes ont également signalé cette infraction, qui altère piteusement le cadre environnemental, sur le chemin de wilaya N°20, qui relie la daïra d’Aïn El Turck à celle de Boutlélis. L’innommable putride est également relevé sur les bas côtés du chemin rural, non classé, reliant le bourg Dadayoum à Santa Cruz et de l’ex-CW 44, reliant le quartier Ouarsenis au lieudit Aïn Khadija, sur les hauteurs de la municipalité de Mers El Kébir, qui se sont transformés exécrablement en une véritable décharge sauvage où sont déversés essentiellement les déchets et autres abats de volailles, provenant des ateliers de l’abattage clandestin et dégageant des odeurs nauséabondes insupportables. Toujours dans ce même sordide registre, notons qu’afin, probablement, d’éviter d’être surpris en flagrant délit, les transporteurs contrevenants perpètrent leur délit pendant la nuit ou tôt le matin.
« Nous constatons presque quotidiennement des rejets de déblais sur les bas-côtés de la route entre Aïn El Turck et les Andalouses. Il s’agit dans la majorité des cas de particuliers, qui se débarrassent de toutes sortes de déchets provenant des travaux d’aménagement effectués dans leurs habitations », indique une source proche de ce dossier. Selon le constat établi sur le terrain, cette transgression est beaucoup plus significative aux abords des répugnants regroupements de constructions illicites, disséminés à travers cette contrée. L’ex-décharge municipale, nichée comme un chicot encastré de tartre, à l’entrée du village de Cap Falcon, qui a été fermée plus de six années auparavant, qui est logée à la même piètre enseigne, constitue aussi le lieu privilégié pour les contrevenants en question. Des montagnes de déblais ainsi qu’un éventail de résidus de matériaux de construction et même des ordures ménagères s’entassent dans cette décharge, qui, suprême ironie, devait accueillir un projet de réalisation d’un parc aquatique. Un projet mort né, fort malheureusement, comme tant d’autres d’ailleurs dans cette daïra, qui est sordidement confrontée au dénuement intellectuel en termes de création destinée à promouvoir le tourisme. Il convient de noter dans cette affligeante optique que malgré les mises en demeure notifiées à l’encontre des contrevenants, des gravats et autres tas de sable découlant des aménagements d’habitations notamment, et même des ordures ménagères, continuent d’obstruer les trottoirs et la voie publique. Une piètre et souvent malodorante ostentation de l’incivilité, béate d’absurdité. Ce piteux état de fait est malheureusement à l’origine de l’enlaidissement des paysages et ce, en plus du danger auquel sont exposés ainsi les piétons et plus particulièrement les enfants, en empruntant la chaussée pour contourner ces navrants amoncellements obstruant les trottoirs.
« Les auteurs de ces infractions devraient être rappelés à l’ordre et verbalisés conformément à la réglementation en vigueur. La situation a tendance à se pourrir, dans le sens concret du terme devant l’absence d’une réaction à même d’endiguer ce talé phénomène » a fait remarquer avec dépit un riverain de la localité de Trouville. Cet avis est partagé à l’unanimité par d’autres interlocuteurs abordés à ce propos. Signalons dans cette navrante foulée, que les lots de terrains délaissés par leurs propriétaires, assez souvent des années durant, ajoutent une touche, grandement indésirable et d’une insanité inconcevable, en supplément à ce triste tableau. La plupart de ces parcelles se sont transformées en décharge à ciel ouvert où stagnent les eaux pluviales, sources de reproduction de toutes sortes d’insectes et de rongeurs. Un risque pour la santé publique, qui est à priori négligé en ces temps de pandémie du Covid-19. Il est utile de noter que malgré les efforts déployés par les associations pour la protection et la sauvegarde de l’environnement, synonyme spécifiquement pour cette région côtière de l’offre d’un cadre de séjour agréable, l’incivisme et sa fratrie continuent fâcheusement à enlaidir paysages et routes, plus particulièrement les chemins vicinaux, de cette contrée. Notons également que malgré l’installation de panneaux d’interdiction de déversement de déblais dans certaines zones, comme à titre d’exemple à la sortie du quartier Bensmir, communément appelé douar naquousse, et à proximité de l’ex-décharge communale de Cap Falcon, des camions continuent à enfreindre allègrement la loi en déversant toutes sortes de déchets.

Rachid Boutlélis

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page