C’est parti. Les premiers contours ont été mis en place, les travaux seront lancés au début du mois de janvier de l’année prochaine. Il s’agit du lancement des travaux liés à la réalisation de la station de dessalement de l’eau de mer d’Ain El Kerma, située à l’extrême ouest de la wilaya d’Oran.
«Toutes les conditions sont réunies pour lancer le chantier », a-t-on appris auprès des services hydrauliques de la wilaya. De prime abord, la question logistique n’est plus posée. Il s’agit de la mise en place de la base vie devant servir de lieu d’hébergement des employés et des techniciens devant guider le projet, qui tire à sa fin.
La station de dessalement d’eau de mer d’Ain El Karma vient à point nommé en produisant une quantité de 300 000 M3/ jour. Elle alimentera, outre la wilaya d’Oran, les wilayas de Mascara, Ain Temouchent, Relizane et Tiaret, en plus de préserver des capacités de stockage stratégique d’eau du barrage de Gargar dans la wilaya de Relizane, et la cessation de l’exploitation des puits et autres fonçages tout en les gardant en tant que «sources alternatives» en les exploitant dans le secteur agricole.
A la faveur de ce projet, l’eau ne risque pas de manquer, du moins pour plusieurs dizaines d’années. D’autant plus que le dessalement d’eau de mer a constitué l’une des politiques développées par les pouvoirs publics pour faire face à la forte demande compte tenu de la sécheresse qui s’accentue au fil des années et de l’épuisement des ressources naturelles classiques.
La wilaya d’Oran a, durant ces dernières 20 années, bénéficié d’importants projets entrant dans ce cadre. Il s’agit essentiellement de la station de dessalement «Kahrama » d’Arzew produisant plus de 200 000 M3/jour, la station d’El Macta dont la capacité de production peut aller jusqu’ à 500 000 M3/ jour, la station de Sidi Djelloul dans la wilaya d’Ain Temouchent, en plus de l’exploitation des eaux de barrages de Beni Bahdel dans la wilaya de Tlemcen, du barrage de Gargar et de Sidi Abed dans la wilaya de Relizane et l’exploitation également d’importantes quantités des eaux pompés à partir du géant couloir Mostaganem-Arzew-Oran, le MAO. Cette longue adduction alimente, outre la wilaya d’Oran, la wilaya de Mostaganem et une grande partie de la wilaya de Mascara.
Yacine Redjami
