Evênement

Elections locales du 27 novembre:
Top départ pour la campagne électorale

Ces élections qui constituent la dernière pierre de l’édification institutionnelle promise par le président de la République, ont une signification importante au plan politique. D’ailleurs, le chef de l’Etat n’a pas manqué de le souligner dans son message à la nation à l’occasion du déclenchement de la révolution.

La campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre prochain débute aujourd’hui. Il s’agira de renouveler la composante des Assemblées populaires communales et ceux des wilayas. Compte tenu des dispositions prévues par le code électoral qui interdit aux élus de briguer plus de deux mandats et impose un quota de jeunes et de femmes sur les listes électorales, il y a lieu de s’attendre à un sérieux rajeunissement de la composante des élus à l’échelle des APW et des APC. A l’image de la précédente consultation électorale pour les législatives, celle des locales met en évidence des candidatures nouvelles sur l’ensemble du territoire national. Une véritable «révolution» est donc attendu au niveau de la gestion des institutions de proximité de la République. Les candidats, dont nombreux ont déjà investi les réseaux sociaux et affichent déjà des propositions concrètes pour leur villes et villages, ont réussi à passer les filtres de l’Anie. Cela n’a pas été aisé, de l’avis de nombreux prétendants à la magistrature locale. Et pour cause, plus du tiers des listes présentées par les partis et les indépendants ont été rejetées par l’Anie pour non conformité avec l’esprit du code électorale. Mais pour les 4860 candidats en lice pour les 1500 APC, c’est de l’histoire ancienne. Ils sont déjà dans l’étape de la campagne. Celle-ci sera animée par 39 formations politiques et 988 listes indépendantes. A l’échelle du pays, cela ne paraît pas énorme, mais au niveau local, cela permettra à l’électeur de faire le tri entre les propositions des uns et des autres.
La forte représentation des indépendants pour la course aux APC retient l’attention des observateurs qui constatent l’implication de la société civile dans la gestion des affaires de la cité. Une bonne note et une situation qui s’inverse, lorsqu’il est question des Assemblées populaires de wilayas. On retiendra, à ce propos, que sur les 429 listes officiellement retenues par l’Anie pour concourir aux APW, 413 sont partisanes et 88 sont composées d’indépendants.
Ces élections qui constituent la dernière pierre de l’édification institutionnelle promise par le président de la République, ont une signification importante au plan politique.
D’ailleurs, le chef de l’Etat n’a pas manqué dans son message à la nation à l’occasion du déclenchement de la révolution, le 1er novembre, a affirmé qu’en «parachèvement du processus d’édification des institutions de l’Etat sur des bases solides, loin des soupçons et des insuffisances», l’Algérie sera le 27 novembre, «au rendez-vous avec les élections des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), pour affirmer notre volonté forte et ferme de protéger la liberté du choix souverain des citoyens et citoyennes et de lutter contre toutes formes de domination de l’argent et d’influence visant à influer sur l’intégrité et la crédibilité du processus électoral». La caution présidentielle donne donc au prochain scrutin une dimension historique et le place dans la perspective de l’Algérie nouvelle qui se construit patiemment et sûrement.
Au plan de l’électorat, il y a lieu de souligner que le nombre des électeurs appelés à élire leur représentants aux APC et aux APW est de plus de 23,7 millions.
Pour garantir le bon déroulement des opérations de vote, le président de l’Anie, Mohamed Charfi, a affirmé récemment que «les préparatifs sont en cours, en vue de mener à bien ce prochain rendez-vous électoral», d’autant, a-t-il ajouté, que toutes les wilayas ont été dotées de 145.800 boîtes d’encre indélébile et de 25.432.000 enveloppes pour les APC et les APW.
Concernant l’encadrement des bureaux de vote, M. Charfi a affirmé que l’opération requiert la mobilisation de 800.000 encadreurs pour 61.696 bureaux et de 13.326 centres électoraux. M. Charfi a affirmé que l’encadrement est assuré à 94%, dans l’attente de la désignation de ce qu’il en reste, les prochains jours.
Anissa Mesdouf

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