Tout reste possible

Il était temps. Face à la situation sanitaire de plus en plus inquiétante, le gouvernement a décidé de nouvelles mesures pour contrecarrer la courbe de plus en plus ascendante des contaminations au covid-19. Des mesures de restrictions plus rigoureuses qui surviennent au lendemain de l’apparition de deux cas (officiellement) du nouveau variant Omicron. Et quand on sait la fulgurance contagieuse de ce nouveau variant, on peut s’attendre à des courbes encore plus vertigineuses des taux de contamination.
Ainsi et tout en reconduisant le même dispositif arrêté jusque là pour dix autres jours encore, le gouvernement a instauré l’obligation du pass vaccinal dans certains lieux comme les espaces et lieux de célébration de cérémonies et événements à caractère national et local, des salles, salons et foires d’exposition, des salles des fêtes et des hammams, en plus des stades et lieux de déroulement des manifestations et compétitions sportives, des salles de sport, infrastructures sportives et piscines, des espaces et lieux accueillant les rencontres, séminaires et conférences, des salles de cinéma, théâtres, musées et espaces et lieux de spectacles.
Un élargissement plusieurs fois demandé par les médecins et les experts qui n’ont eu de cesse de demander que soit instauré l’obligation du pass vaccinal, face à la réticence des Algériens à se faire vacciner, en plus d’un relâchement quasi généralisé au sein de la population quant au respect des gestes barrières. Un comportement suicidaire au moment où le virus reste toujours virulent et de plus en plus meurtrier.
La 4e vague qui n’est qu’à ses débuts en Algérie risque d’être terrible dans les jours qui viennent et sera d’une virulence catastrophique au mois de janvier prochain, selon les prédictions de tous les experts. Et même si le variant Omicron n’est pas encore installé dans notre pays, il reste que le Delta, bien plus virulent, est dominant et met à rude épreuve le système sanitaire du pays.
Malgré toutes les bonnes volontés, l’hôpital algérien sera incapable de faire face à cette nouvelle vague et le pays risque de revivre les mêmes affres de l’été dernier. Les pouvoirs publics en sont bien conscients et le dernier communiqué du gouvernement le mentionne clairement et rappelle que ces mesures et d’autres à venir ont pour objectif d’ « éviter le recours aux mesures de restrictions de la mobilité ou de suspension d’activités économiques, commerciales et sociales ou encore de confinement à domicile ». Autrement dit tous les options sont sur la table.
Par Abdelmadjid Blidi