Une piteuse manipulation de l’histoire
A l’approche de la commémoration de la date du 19 mars 1962 (jour de la Victoire), la presse française toute tendance confondue, multiplie les numéros spéciaux, et les télévision de ce même pays refont, elles aussi l’histoire à leur façon. Beaucoup de ces articles donnent la nausée. La manipulation de l’histoire s’exerce au plus haut degré. Et encore une fois on est atterré de voir toujours et encore des plumitifs rancuniers et racistes présenter l’ouvre colonialiste comme « une difficile mise en valeur d’un pays qui n’existait pas ».
Cette obstination de beaucoup de cercles français à vouloir faire croire que l’Algérie n’existait pas, avant l’invasion française, a fait son chemin jusqu’au plus haute autorités de ce pays. Même Emmanuel Macron a osé franchir cette ligne rouge avant de revenir à de meilleurs sentiments et d’avancer des excuses arguant la non compréhension de ses dires. 60 ans après l’indépendance de notre pays, la France s’entête encore à nager à contre courant de l’histoire. Aujourd’hui encore, on tente de falsifier des faits historiques avérés et de mettre le bourreau et la victime sur le même pied d’égalité.
Une campagne menée par les nostalgiques de l’Algérie française, qui 60 ans après l’indépendance de notre pays n’arrivent toujours pas à regarder la vérité en face, et s’obstinent encore dans leur manque de lucidité, qui fait en réalité pitié à voir. La France coloniale n’a laissé derrière elle qu’horreur et désolation et n’a participé en aucune manière à une quelconque « contribution civilisationnelle ».
L’Algérie a du au lendemain de l’indépendance se reconstruire dans tous les domaines, à commencer par former sa jeune génération à prendre le flambeau de cette reconstruction. Ainsi des milliers et ensuite des millions d’universitaires ont été formés. Tout un tissu d’industrialisation a vu le jour. Partout et dans tous les secteurs, il fallait remettre le pays, détruit par la soldatesque coloniale, en marche.
Un pays totalement détruit par un colonialisme de terreur et d’horreur qui a sévi pendant 132 ans sur les terres algériennes se permettant tous les crimes et les massacres. L’histoire, malgré les vaines tentatives de falsifications de certains cercles français, enregistre que cette France des grands idéaux et des droits de l’homme a commis l’un des pires crimes qu’a connu l’humanité contre le peuple algérien. A part cela, tout ce qui reste n’est que littérature et manipulation de faits avérés. Une hypocrite réécriture de l’histoire qui ne trompe personne.
Par Abdelmadjid Blidi