EDITO

Vers une guerre généralisée ?

Les dernières frappes iraniennes visant le territoire sioniste, en réponse à l’agression de l’armée de Tsahal qui a visé le consulat iranien à Damas et qui a fait plusieurs morts le 1er avril dernier, ne ferme pas pour autant l’hostilité grandissante dans la région.

Malgré les multiples appels à la retenue et à une désescalade des tensions, nous assistons depuis lundi à des menaces et à une escalade verbale qui n’augure rien de bon, et qui menace sérieusement la paix, non seulement au Proche-Orient mais aussi la paix dans le monde. Les sionistes à travers le chef d’état major de leur armée ont remis une couche en déclarant que l’entité sioniste répondra à l’attaque iranienne de samedi. Un langage guerrier et menaçant qui a fait réagir les Iraniens à travers le président Ebrahim Raïssi qui a prévenu, lundi, que « la moindre action » de l’entité sioniste contre les intérêts de l’Iran provoquerait « une réponse sévère » de son pays. « Maintenant, nous déclarons fermement que la moindre action contre les intérêts de l’Iran entraînera certainement une réponse sévère, étendue et douloureuse contre tous ses auteurs », a déclaré le président Raïssi. De son côté, le vice-ministre des Affaires étrangères iranien, Ali Bagheri, a indiqué dans une intervention sur la télévision d’Etat qu’en cas de réplique de l’entité sioniste, « elles devront s’attendre à un coup plus fort, plus rapide et plus immédiat » de la part de l’Iran. « Elles n’auront pas un délai de 12 jours », a-t-il indiqué en parlant de la durée qui avait séparé la frappe de Damas et la riposte iranienne contre l’entité sioniste. « En fait, la réponse qu’ils recevront ne se mesurera pas en jours ou en heures, mais en secondes », avertissant que l’entité sioniste « ne devrait pas répéter cette erreur stratégique par une autre erreur ».

Les Américains quant à eux, tiennent un discours plutôt ambigu, affirmant qu’ils ne participeraient à aucune riposte israélienne, mais assurent en même temps qu’ils défendraient leur allié en toute circonstance. Une position exprimée par le président Biden et reprise par son ministre des AE, Antony Blinken, qui a déclaré, “ nous ne cherchons pas l’escalade, mais nous continuerons de défendre Israël”. Une manière comme une autre de signifier que les Etats Unis assureront les arrières de leur protégé sioniste.

Autrement dit, et à la lumière des positions des uns et des autres, la région n’a pas fini avec les tensions et tout indique que la paix au Proche-Orient n’a plus aucune garantie. Ceci au moment où le peuple palestinien continue de subir les pires massacres à Ghaza et à faire face à la barbarie des sionistes qui alimentent clairement toutes les tensions dans la région et œuvrent à l’élargissement du conflit quitte à mettre à feu et à sang tout le Proche-Orient.

Par Abdelmadjid Blidi

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