EDITO

La flamme de Novembre

Les Algériens fêteront demain les 70 ans de notre glorieuse révolution. La célébration qui sera grandiose est de rigueur lorsqu’on sait, de l’avis du monde entier, que le 1er novembre 1954 marque un tournant décisif dans l’histoire de l’Algérie et, par extension, de la lutte anticoloniale à travers le monde. Cette date fondatrice résonne avec force dans la mémoire collective, symbolisant la résistance d’un peuple face à l’oppression. Les actions menées ce jour-là par les Moudjahidine ont ouvert la voie à une lutte acharnée qui allait durer près de huit années, marquées par des sacrifices et des luttes inébranlables pour l’autodétermination. Cette épopée est unique en son genre au 20e siècle et même avant, en ce sens que cette révolution a mis fin à une colonisation de peuplement et, comme l’a d’ailleurs souligné le président de la République, à un vrai grand remplacement.

Larbi Ben M’hidi disait : «Mettez la révolution dans la rue, et vous verrez ce qu’elle peut faire.» Il n’avait pas tort puisque l’engagement était puissamment collectif pour l’indépendance du pays. La mobilisation populaire a su formidablement entourer le mouvement historique enclenché par des militants. Tous les acteurs de cette révolution étaient des politiques. Ils se sont transformés en militaires, sachant que c’était la seule voie pour libérer leur pays. L’immense majorité de la population a compris le message et était disposée à souffrir jusqu’à la victoire ou la mort.

Cela pour dire que l’héritage du 1er Novembre 1954 ne se limite pas à l’acquisition de l’indépendance en 1962. Il réside aussi dans les valeurs de résistance, de solidarité et d’identité que cet événement a suscitées. L’Algérie moderne est le fruit de ces luttes. On l’aura aisément constaté dans le quotidien des citoyens, dans leur soutien sans faille à la cause palestinienne, dans leur grande résistance face à l’hydre terroriste durant la décennie noire, et même dans les chants lors de matchs de football. Aussi, en célébrant ce 70e anniversaire, il est crucial de rendre hommage à tous ceux qui ont œuvré pour la liberté de l’Algérie. C’est également une occasion de réfléchir aux voies que le pays a empruntées depuis l’indépendance et aux défis à relever. Il ne faut rien changer à l’engagement renouvelé envers les idéaux de la Révolution, afin de préserver la mémoire de ceux qui se sont battus pour une Algérie libre et souveraine.

Enfin, le 1er Novembre 1954 est bien plus qu’une simple date : c’est un symbole de la lutte pour la dignité et l’identité nationale. Rendons hommage à cet héritage en cultivant un esprit de résistance et d’innovation pour les générations futures.

Par Nabil.G

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page