Après les exploitants illicites de «solariums sauvages», place aux bénéficiaires de concessions
Les services de l’APC de Bousfer ont procédé la semaine dernière à la démolition de deux constructions érigées illégalement sur la bande côtière à Coralès et Bousfer-plage. Une action qui vient confirmer les efforts indéniables menés par les pouvoirs publics pour lutter contre les atteintes au domaine public et les transgressions aux règlements en matière d’occupation des espaces.
Il y a un mois, dans la même commune de Bousfer, sept constructions illicites nouvellement érigées au niveau du site d’un ancien bidonville situé sur la route contournant Cap Falcon avaient été démolies. Une opération pilotée par le chef de daïra et le maire d’Aïn El -Turck afin d’afficher la ferme volonté des autorités locales à mettre un terme à la vieille ambiance de laxisme et d’impunité qui n’avait que trop durer. Un entrepôt clandestin servant de stokage de déchets recycables tels que le plastique et les déchets ferreux a été également éradiqué, éliminant ainsi un «point noir» nuisible à l’envirronnement.
Un mois auparavant, pas moins de 40 constructions illicites érigées au niveau de la plage «Saint Germain» dans la commune d’Ain el Turck ont été rasées. Des observateurs ont également noté que depuis quelques semaines, les services communaux multiplient les tournées de contrôle afin de stopper le fléau des constructions illicites. On se souvient également que plusieurs extensions et habitations illicites ont été rasées lors d’une opération menée au niveau de «Bousfer-plage» et 31 autres habitations érigées sans autorisation dans les localités de Cap Falcon, El Ançor et Bousfer avaient été également démolies. Des habitations qui étaient souvent louées pendant la saison estivale ou servant parfois d’endroit de dépôt de matériel utilisé par des des énergumènes occupant illégalement des parcelles de plage pour louer des parasols, chaises et tables. Autant d’actions qui illustrent bien l’ampleur du fléau des bidonvilles érigés dans ces zones côtières «attractives» du littoral de la corniche oranaise.
Des espaces pourtant protégés par des lois et règlements, mais qui sont restés livrés des décennies durant à des faunes de squatteurs et de prédateurs de tous bords venus souvent de toutes les communes du pays. Avec le temps et les défaillances de l’ancien mode de gestion des affaires locales, les dérives et les transgressions de toutes sortes ont fini par ouvrir la porte à la clochardisation avancée et à la régression de l’activité touristique de qualité. Avec le nouveau dispositif de mise en concession de parcelles de plage sur la base d’un cahier de charges précis, quelques changements bénéfiques ont été observés ici et là en matière d’installation et d’exploitation de solariums dans certaines plages. Mais selon des témoignages publiés sur les réseaux sociaux, beaucoup reste encore à faire pour atteindre un seuil élémentaire de modernité digne des ambitions affichées.
On sait que le long du littoral oranais, pas moins de 76 zones ont été proposées à la concession à travers 27 plages trés fréquentées. Un dispositif de gestion et d’exploitation des plages censé mettre un terme aux dérives et aux transgressions constatées depuis des années sur le littoral balnéaire oranais. Faut-il croire pour autant que les estivants et vacanciers seront enfin à l’abri des désagréments de toute sorte causés par bon nombre de déficits et de lacunes dans la gestion de l’hygiène et de la propreté, la sécurité des baignades et la qualité des eaux, l’entretien du cadre d’accueil, et surtout le respect des règles du cahier de charge par les concessionnaires-exploitants des parcelles de plage ?
Par S.Benali