EDITO

D’égal à égal

Le gouvernement français et à sa tête son ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, s’entête dans sa croisade contre l’Algérie et les Algériens. Cette fixation contre tout ce qui a trait à l’Algérie dévient maladive. Et ces gens n’arrivent pas à se défaire de leurs réflexes de colonialistes, se croyant toujours permis de procéder par injonctions, oubliant qu’ils s’adressent à un pays souverain et indépendant depuis 1962, c’est-à -dire depuis 63 ans maintenant.
Un ministre qui se croit permis d’avoir recours, comme si c’était son droit fondamental, aux menaces, à l’intimidation et aux ultimatums. Un comportement totalement et catégoriquement refusé par l’Algérie qui l’a encore réaffirmé ce lundi dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères où il est rappelé de façon ferme que” «dans cette réponse, l’Algérie réaffirme son rejet catégorique des menaces et des velléités d’intimidation, ainsi que des injonctions, des ultimatums et de tout langage comminatoire. En outre, l’Algérie désapprouve l’approche sélective de la France vis-à-vis des accords bilatéraux et internationaux liant les deux pays. Elle réaffirme qu’en ce qui la concerne, l’Algérie n’est animée que par le souci de s’acquitter de son devoir de protection consulaire à l’égard de ses ressortissants”. Une réponse qui fait suite, pour rappel, à la remise par la partie française au chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie en France d’une liste de ressortissants algériens faisant l’objet de décisions d’éloignement du territoire français. L’Algérie a, par la même, invité la partie française “à respecter la procédure établie en la matière, en suivant le canal d’usage, celui entretenu entre les Préfectures françaises et les Consulats algériens compétents, et en préservant la manière de traitement habituelle, celle de procéder au cas par cas». La réponse algérienne a aussi souligné que sur le fond, “le Protocole d’Accord de 1994 ne peut être dissocié de la Convention de 1974 sur les relations consulaires qui demeure le cadre de référence principal en matière consulaire entre les deux pays.”
Il s’agit, pour résumer, de se référer aux accords qui lient les deux pays dans ce genre de cas, autrement dit de se référer à la loi et à la légalité. Et quand le sieur Retailleau dit dans sa réponse “ je regrette que l’Algérie refuse d’appliquer le droit international”, il ment honteusement, car c’est bien lui qui ne respecte aucun droit ni aucune loi, et qu’il continue de menacer et de vouloir imposer sa seule vision des choses. D’ailleurs dès le début, cet amateur de la politique ne fait que piétiner la légalité à commencer par les lois de son pays où même la justice française l’a sévèrement désavoué dans l’affaire de l’influenceur Doualemn.
À voir de plus près, on comprend que les agissements de Bruno Retailleau ne sont dictés par aucun autre motif que celui d’un racisme primaire dont une bonne partie de la classe politique française n’arrive pas à s’en défaire. Il est peut être temps pour ces nostalgiques de revoir leur copie et de traiter avec l’Algérie d’égal à égal.
Par Abdelmadjid Blidi

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page