Oran

Accusés de viol sur mineur et d’organisation de voyages de la mort:
Deux passeurs condamnés à 4 et 10 ans de prison ferme

Le tribunal criminel d’Oran a rendu son verdict en fin de semaine, prononçant des peines allant de 4 à 10 ans de réclusion criminelle contre deux individus, pour des chefs d’inculpations liés à association de malfaiteurs, organisation des voyages de la mort (la Harga), menace et viol collectif perpétré contre un mineur tout en lui subtilisant une somme d’argent estimée à 600 millions de dinars.

La victime réside dans le quartier de Sidi El Bachir, localité située à l’est de la ville d’Oran. Cette histoire a, selon les cours du jugement, commencé après que la mère de la victime ait déposé plainte dans laquelle elle fait état «de la disparition de son domicile d’un montant de 600 millions de centimes».
Cette disparition a, selon la plaignante, coïncidé avec la disparition de sa fille. Cette déposition, suivie d’une enquête qui a été lancée sur plusieurs fronts, a également coïncidé avec l’interception, par les Gardes Côtes, d’une embarcation en panne transportant des Harragas à quelques miles nautiques au large de la wilaya de Mostaganem.
Si les passagers clandestins ont été sauvés, les services de sécurité sont, en enquêtant, tombés nez à nez avec deux filles dont l’une n’est autre que la fille dont la disparition a fait l’objet d’un signalement par sa propre mère.
Après audition, les enquêteurs ont conclu que la fille en question a été forcée à commettre le vol sur sa propre mère. Son mentor n’est autre que l’un des vendeurs de ces illusions. Il s’agit de l’un de ces organisateurs de voyages de la mort.
Ce dernier a, selon toujours le rapport d’accusation, incité la fille en question à commettre le vol en question en vue d’acquérir une embarcation pour utiliser dans la traversée.
Soumise à l’examen médical opéré par la médecine légale, la fille-victime elle aussi, s’est avérée avoir fait l’objet d’un viol collectif perpétré à son encontre par deux individus, membres du réseau.
Si certains des mis en cause, accablés par des preuves irréfutables, ont reconnu leurs méfaits, d’autres ont nié les faits leur ayant été reprochés.
La défense, quant à elle, n’a pas réussi à convaincre ni avancer un quelconque argumentaire disculpant ses mandants hormis de plaider pour les circonstances atténuantes.
La victime, elle, a maintenu ses positions en réclamant les dédommagements moraux et matériels qu’elle a subis.
Yacine Redjami

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