EDITO

FIA, la vitrine du changement

La 54e édition de la Foire internationale d’Alger a ouvert ses portes, avant-hier, sur une belle promesse de diversification de l’économie nationale, de hausse conséquente des exportations hors hydrocarbures et un rêve d’émergence qui, à force d’être souligné ces derniers jours, est partagé par l’ensemble des Algériens. Ces derniers, qui suivent avec un intérêt non dissimulé les avancées concrètes de leur pays sur la voie du développement économique, constatent de visu les réalisations qui sont aujourd’hui les réalisations réelles sur le terrain. C’est donc tout naturellement que les dizaines de milliers de visiteurs qui fouleront la parvis du Palais d’exposition de la Safex, auront à cœur à confirmer leur espoirs. Il va de soi que cette édition comme les précédentes, et peut être un peu plus que les précédentes, promet comme des moments mémorables pour les Algériennes et les Algériens qui voient dans cette manifestation économique annuelle, un lien entre les générations. Force est de reconnaître, en effet, qu’assez peu d’événements ont traversé les décennies et conserver le même attrait auprès du public.

La FIA ou tout simplement la « Foire » comme aime à l’appeler les Algérois, s’impose comme l’un des rares vestiges, sinon le seul, d’une époque où il faisait bon vivre dans le pays. Une époque où l’on ne faisait pas attention où on mettait les pieds.

A l’époque, il suffisait d’en décrocher un et c’était très facile, pour pouvoir vivre décemment. Le salaire parvenait à faire vivre des familles nombreuses et permettre aux célibataires des voyages mémorables pour les vacances annuelles.

Bref, la FIA rappelle cette belle époque post-indépendance où tout le monde était heureux de ce qu’il avait. Tout le monde était aussi heureux de la fin de la guerre et de la victoire sur le colonialisme. Une indépendance acquise au prix de grands sacrifices et qui a fortement contribué à booster les conditions de vie des Algériens. La FIA, ce sont tous ces souvenirs indélébiles que nous voudrions revivre pour de vrai. A défaut, les Algériens s’accrochent tout de même à cette «célébration» d’une époque révolue.

Aujourd’hui, pour la 54ème édition, les organisateurs se sont voulus plus réalistes «économiquement parlant». Ils ont réduit la manifestation à quelques jours seulement, alors qu’avant elle durait plus de deux semaines. C’est toute la différence entre le deuxième et le troisième millénaire. Avant on se donnait le temps d’apprécier les choses, on accordait de l’importance au plaisir pour bien fixer des souvenirs. Aujourd’hui on tente de revivre cette époque avec dans la tête ce rêve de voir le pays, comme chaque Algérien l’imagine : prospère, beau et puissant!

Par Nabil.G

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