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Plus de 200 constructions et extensions illicites démolies ces trois dernières années à Aïn El Turck:
Les impacts néfastes des branchements illicites sur l’énergie électrique

Plus de 200, entre constructions et extensions illicites, ont été démolies au cours de ces trois dernières dans le chef-lieu et les municipalités de Mers El Kébir, de Bousfer et d’El Ançor, selon un décompte établi par les services de la daïra.

Une partie de ces constructions et extensions illicites étaient érigées sur le domaine public, sur les plages ou sur des terres agricoles. Cette opération visait en fait la récupération des dizaines d’hectares de superficies, occupées par de répugnants regroupements de masures hideuses, véritables plaies, qui ont lamentablement altéré l’environnement de cette contrée côtière. Selon une source proche de ce dossier, environ 4 000 constructions illicites sont répertoriées à travers la daira . Ce chiffre peut être aisément revu à la hausse et ce, au vu de l’ampleur de cette transgression, qui a pris des proportions démesurées ces dernières années. Toujours est-il que le phénomène des constructions illicites s’est accaparé des hectares de terre du domaine public, de l’agriculture et du forestier, essaimés à travers le territoire de la daïra. C’est ainsi que d’immenses parcelles de terrain ont été détournées de leur vocation initiale pour abriter des bidonvilles de plus en plus nombreux et encore beaucoup plus vastes.
En effet, cette contrée, qui aspire, suprême ironie à promouvoir le tourisme, son principal poumon économique, est durement confrontée à l’infraction liée aux constructions illicites et ce, sans épargner les plages. Des riverains, demeurant à proximité de ces bidonvilles se sont rapprochés de notre journal à ce propos et ce, pour dénoncer vivement les défaillances électriques, occasionnées par les branchements illicites de l’énergie électrique à partir des poteaux. Selon nos interlocuteurs « cette infraction serait à l’origine d’un dysfonctionnement du système électrique dans leurs foyers, mitoyens aux regroupements de constructions illicites ». C’est le cas notamment des habitants dont les maisons sont situées en bord de mer, dans les localités côtières du chef-lieu de cette daïra et ce, en raison de la présence de supposés abris à bateaux, qui ont été construits illicitement. « Nous avons vainement signalé à mainte reprise ce malheureux état de fait aux responsables concernés » ont déploré nos interlocuteurs avant d’ajouter avec une pointe de dépit « les brigades de police de la protection de l’environnement, PUPE, relevant de la Sûreté de daïra, ont opéré plusieurs opérations pour tenter de mettre un terme à cette transgression, mais les contrevenants ont la peau dure et réinstallent leurs branchements illicites après les interventions». Selon le constat établi sur le terrain, l’insalubrité causée à l’environnement, ainsi que les nuisances sonores provenant de ces supposés garages à bateaux et autres baraques hideuses, se conjuguent aux défaillances électriques générées par les branchements illicites sur les poteaux électriques et ce, avec tous les dangers d’électrocution auxquels sont régulièrement exposés les habitants des alentours immédiats. Cette grave infraction est visible à l’œil nu avec les câbles électriques, qui pendent dangereusement de part et d’autre.
« Certains des occupants de ces constructions illicites font appel à des personnes n’ayant aucune expérience dans le domaine pour un branchement illégal sur l’énergie électrique. On vous laisse imaginer, un tant soit peu, les dégâts causés par de tels rafistolages périlleux au plus haut point » a commenté un riverain de la localité de Bouiseville, avant de faire remarquer « cette infraction, qui est désormais très répandue, est en fait un secret de Polichinelle ». D’autres déclarations encore plus pertinentes à ce propos ont été formulées par des riverains des zones proches des regroupements de constructions illicites. Il y a lieu de noter qu’en dépit des interventions, opérées régulièrement par les agents techniciens de la Sonelgaz, cette infraction demeure malheureusement répandue dans cette partie de la wilaya d’Oran, notamment dans les bidonvilles, qui grossissent a vu d’œil à la faveur de l’indifférence, parente proche de la complaisance, des uns et des autres.
Rachid Boutlélis

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