EDITO

L’intérêt de l’Algérie prime sur tout

Il aurait été logique de tourner le dos aux discours de «franchouillards», adeptes de l’Algérie française qui multiplient les insanités historiques et qui tentent de vendre à leur propre opinion les sorties d’un ancien ambassadeur de France en Algérie, visiblement marqué par une certaine haine, disons-le, très intéressée par l’échec du réchauffement en cours entre son pays et l’Algérie. Il serait donc bien plus intéressant d’oublier tout cela et passer à autre chose, histoire d’éclairer l’opinion algérienne sur d’autres enjeux aussi capitaux, si ce n’est plus, que les relations algéro-françaises. Il faut bien souligner, et le faire à chaque fois qu’il est possible, que l’Algérie et les Algériens ne respirent pas l’oxygène qui sortirait des discours des officielles ou des nostalgiques français. Nous avons d’autres centres d’intérêts, d’autres problèmes, d’autres défis, d’autres débats à mener. L’Algérie, c’est beaucoup plus complexe que de la réduire à un petit « poucet » qui éternue lorsque la « grande » France s’enrhume. Si nous avons chassé le colonialisme de notre pays, c’est sans doute pour passer à autre chose. Et effectivement nous avons, ensemble, fait beaucoup de choses. Certaines ont été bonnes d’autres moins bonnes et il y en a même eu de franchement catastrophiques. Mais en près de 61 années d’indépendance, nous n’avons pas attendu qu’un président français vienne nous insuffler la vie. Nous sommes indépendants, fiers d’avoir arraché notre liberté au prix de 5,6 millions de martyrs et, au passage, récupérer notre legs historique et culturelle presque intacte. La colonisation, malgré son horreur, n’a pas réussi à nous détruire totalement.
Cela pour dire que, si les Algériens commentent les sorties médiatiques et les échanges téléphonique entre les Présidents Tebboune et Macron, ils n’en font pas pour autant leur sujets quotidien. Seulement voilà, certains « mauvais perdants », adeptes de l’Algérie de Papa, en rajoutent plusieurs couches et s’essayent à l’exercice de comparaison : qui de l’Algérie ou le Maroc est plus proche au cœur de l’Elysée. Ils ont tenté, après l’annonce de la visite d’Etat de Abdelmadjid Tebboune en France qui devra avoir lieu à la seconde quinzaine du mois en cours, de nous faire admettre que le royaume voisin est le préféré de la France et que le dialogue algéro-français n’a d’autre fonction que nous endormir. Comme si, nous autres Algériens, sommes en course avec les Marocains sur qui saura plaire à la France !
Que ces idiots sachent que l’Algérien ne cherche l’amour d’aucune autre nation et certainement pas celle dont il a combattu le système haineux. Nous ne sommes pas dans une logique de concurrence avec qui que ce soit. Si les Marocains s’attristent de passer au second plan, c’est leur affaire et ça ne nous fait ni chaud ni froid. Nous ne cherchons pas une place dans le cœur de la France, mais la sauvegarde de nos intérêts propres. Voilà c’est dit.
Par Nabil.G

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