Un tournant décisif
L’Algérie est entrée dans la phase cruciale du sommet arabe qui coïncide avec la célébration du premier novembre. Un double moment particulier pour le pays des un million et demi de martyrs. Ce 1er novembre verra donc les leaders arabes discuter, sur les terres algériennes, de ce qui doit dessiner l’avenir de toute la nation pour les prochaines années.
Un avenir qui doit naître de ce présent tumultueux qui caractérise les relations politiques internationales dans une conjoncture géostratégique des plus compliquées, avec le conflit ukrainien qui semble déborder de ses seules frontières d’affrontement actuelles.
Consciente de cette phase particulière par laquelle passe le monde aujourd’hui, l’Algérie a placé ce sommet sous la bannière de l’unité et de l’engagement commun de tous les pays arabes. Brossant ce tableau de tensions extrêmes dans le monde, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a indiqué que «ces situations exceptionnelles risquent d’aggraver les défis communs auxquels fait face la région arabe». Il a appelé pour cela les pays arabes à l’impératif de «multiplier les efforts en agissant dans le cadre d’un groupe cohérent et unifié tenant en ligne de compte le principe de l’unité du destin et les valeurs et engagements sous tendus, tout en oeuvrant à valoriser les constantes de son intégration et de sa renaissance en tant que Nation», ajoutant «nous fondons beaucoup d’espoirs sur la contribution de tout un chacun lors du Sommet d’Alger pour amorcer un nouveau départ à l’action arabe commune suivant une démarche qui puisse transcender les approches traditionnelles pour répondre aux exigences du présent, et nous permettre, collectivement, d’esquisser les contours d’un avenir meilleur pour nos peuples et nos pays».
Lors de son intervention, le Secrétaire général de la Ligue arabe, l’Egyptien Ahmed Aboul Gheit a abondé dans le même sens, déclarant «nous aspirons tous à ce que le 31e Sommet arabe puisse constituer un tournant décisif pour la relance de l’action arabe commune et le renforcement de ses performances».
Ainsi, les défis sont grands et les décisions de ce sommet doivent être la hauteur des attentes et des espoirs des peuples arabes qui savent qu’une grande partie de l’avenir de toute la nation arabe se joue dès ce sommet qui se doit d’être unificateur pour pouvoir appréhender les grands bouleversements qui attendent le monde, dans la meilleure posture qui soit.
Par Abdelmadjid Blidi