Oran Aujourd'hui

Course à l’acquisition de parcelles foncières

Un terrain à vocation agricole situé aux abords de la cité Djamel, aurait fait l’objet d’une «tentative de détournement» par un promoteur immobilier ayant reçu l’aval et le consentement des fellahs qui bénéficiaient d’une autorisation légale d’exploitation de cette superficie agricole.
Il faut préciser que le terrain convoité est depuis quelques temps abandonné et transformé en décharge sauvage de remblais et débris de chantier de construction.
Une superficie de près de 25 ha, à cheval entre les communes d’Oran et de Sidi Chahmi serait concernée par cette obscure affaire de détournement de terres agricoles pour de nouvelles constructions.
L’opération, indique un journal local, aurait été organisée par des responsables au niveau de la direction régionale de l’office des terres agricoles.
Et au cours d’une réunion de l’exécutif, le wali, a ordonné l’annulation de toutes les décisions concernant ces terrains, et la désignation d’une commission devant enquêter et assainir la situation.
Très friands de ce genre d’actualité locale aux relents de scandales, les mauvaises langues oranaises ne se sont pas privé de dénoncer encore une fois les pratiques occultes visant à l’acquisition de parcelles foncières, agricoles, urbaines, industrielles ou même forestières par certains acteurs «privilégiés» ayant accès direct aux centres de décision et de gestion des différents secteurs d’activité.
Bon nombre d’observateurs à Oran citent par exemple des cas d’affectation de terrain forestier devant en principe servir à l’implantation de coopérative apicole, mais qui au final ne servent que de villégiature avec résidence secondaire à de riches entrepreneurs.
Comment comprendre et surtout admettre que la gestion du patrimoine foncier agricole en périphérie de la grande ville ne puisse pas à ce jour être cernée, contrôlée et balisée par l’ensemble des textes réglementaires qui régissent ce secteur ? On sait que l’affectation d’une assiette foncière à l’urbanisation répond à des règles et à des procédures précises que n’importe quel maire ou gestionnaire local est censé connaître.
On sait malheureusement en ce domaine combien le déficit de compétences, ajouté au laxisme et aux complicités sournoises, a depuis longtemps ouvert la porte aux dérives et aux inepties en tout genre.
Les trois ou quatre immeubles d’une dizaine d’étages implantés au milieu des villas de quartiers résidentiels, prouvent s’il le fallait que les outils d’urbanisation tels que le PDAU et les POS n’ont de valeur que pour ceux qui respectent encore l’Etat de droit et les lois de la République…
Par S.Benali

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