EDITO

BEM : le sens d’un examen

Plus de 800.000 collégiens planchent depuis, hier, sur les épreuves du Brevet d’enseignement moyen. Cet examen durera 3 jours, mais ne constitue pas, pour autant, l’événement majeur de l’année scolaire. L’Algérie attend, en effet, avec une pointe d’impatience, les épreuves du baccalauréat. Bien que cette année encore, comme toutes celles qui l’ont précédées, la société vibre au rythme des examens de fin de cycles scolaire, il convient de relever le contexte difficile au plan international dans lequel, ils se déroulent. A quelques milliers de kilomètres de l’Algérie, des milliers d’élèves ne passeront pas leurs examens, non pas parce qu’ils ne s’y sont pas préparés, mais tout simplement parce qu’ils ne sont plus de ce monde. Ils sont morts en martyrs victimes de la barbarie génocidaire de l’entité sioniste. Les Algériens de tout âge sont solidaires des Palestiniens de Ghaza et savent les souffrances qu’ils endurent.
Pour cette seule raison expressément, le BEM de cette année et le baccalauréat qui suivra auront un goût amère, celui de l’agression innomable, du génocide qu’absolument rien ne peut justifier et même pas expliquer. Mais dans le même temps, les citoyens de la Palestine qui ont perdu des dizaines de milliers parmi les leurs, savent que leur cause n’est pas morte, qu’elle ne mourra en aucune manière. En Algérie, tout le monde porte en son cœur le combat du peuple palestinien pour son indépendance, sa souveraineté dans son pays avec comme capitale El Qods. Cela pour dire que rien ne pourra détourner les Algériens de cette cause sacrée.
Il n’en reste pas moins que pour la société, ce rendez-vous éducatif est significatif des acquis engrangés par le pays ces 62 dernières années. Aujourd’hui, les collégiens trouvent naturel de composer pour passer à l’étape du lycée. Mais il y a 7 décennies, ce n’était pas évident du tout. Les Algériens étaient brutalisés par la colonisation, réduits à un statut d’indigènes sans droits. Ce peuple qui a lutté plus d’un siècle pour sa libération connaît sa valeur. Et c’est cette conviction que rien ne peut se mettre au travers d’un peuple en lutte, que les Algériens savent que quelque soit les sacrifices, il y aura un jour, un Palestiniens qui passera ses examens de fin cycle comme le fait aujourd’hui l’Algérie, dans un pays indépendant souverain et fier.
Plus que les examens du BEM et du baccalauréat, les Palestiniens auront droit à d’autres droits, à une vie digne où l’on peut parler de vacances, les vraies. Bref, l’on vit en Algérie un moment privilégié, mais l’on mesure le poids des souffrances palestiniennes. Il n’y a pas de mot pour dire ce mélange d’émotion, de fierté et de tristesse. Mais l’on peut promettre aux martyrs de la Palestine qu’il ne sont pas morts pour rien…

Par Nabil.G

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