Oran

Dr Mohamed Bessayeh, membre d’une société savante internationale : «L’hypertension, un mal invisible et indolore»

Pour les médecins, l’hypertension survient lorsque les valeurs de la tension artérielle d’une personne sont en permanence trop élevées: 140/90 pour des mesures prises en milieu médical et 135/85 pour des mesures prises à l’extérieur.

L’hypertension favorise les dépôts, comme la graisse ou le cholestérol, sur les parois des artères et augmente ainsi les risques d’accidents vasculaires cérébraux et d’insuffisances cardiaques ou rénales. «L’hypertension artérielle est la première maladie chronique à travers le monde. Elle est insuffisamment contrôlée. C’est un mal invisible et indolore. Si une pression artérielle élevée ne provoque aucun symptôme, elle est une bombe à retardement. Mal contrôlée, elle peut notamment entraîner de graves complications cardiovasculaires ou rénales. Pour la prévenir, une bonne hygiène de vie est importante», explique le Dr Bessayeh, un médecin spécialiste exerçant à Oran et qui vient d’être désigné membre du conseil scientifique de la Société Française d’Hypertension Artérielle, qui est une société savante internationale. Des spécialistes issus de plusieurs pays y siègent notamment de Suisse, de Belgique, du Canada, de Tunisie, ainsi que de nombreux autres pays africains et européens. Ce spécialiste est aussi Past-président de l’association des médecins spécialistes libéraux d’Oran (ACDM).

«Un congrès dédié à l’hypertensiologie est prévu en 2024 sous ma coordination au Maghreb, dans la rive sud de la Méditerranée. Nous allons échanger sur les spécificités de chaque pays. Tâche qui m’incombe et qui n’est pas aisée et qui demande une étroite collaboration scientifique afin d’essayer de percevoir toutes les approches vis-à-vis de ce véritable fléau mondial qui ne cesse de progresser en exponentiel avec des ravages en population et un coût socio-économique intrigant», souligne Dr Bessayeh, qui est par ailleurs vice-président de la société algérienne de médecine interne à l’Ouest du pays. Et ce dernier de poursuivre: «Une décision des hautes instances doit accompagner notre action afin d’essayer de freiner l’évolution de ce véritable tsunami médical», ajoute ce spécialiste qui est également expert auprès de la société européenne d’hypertension artérielle. La Société Française d’Hypertension artérielle aide à la formation médicale, notamment par l’organisation d’un diplôme interuniversitaire ou encore par la mise à disposition des médecins de recommandations pour la pratique. La Société Française d’Hypertension Artérielle attribue des bourses de recherche et des allocations de recherche. Ces financements ont permis la réalisation de travaux de recherche dont certains ont fait l’objet de publications scientifiques dans les meilleures revues de la discipline.

«Parmi les différentes stratégies, il a été décidé que les recommandations pour la prise en charge de l’hypertension artérielle puissent être, certes destinées aux professionnels de santé, mais qu’elles puissent aussi être partagées avec les patients hypertendus. Nous considérons, en effet, que l’information est indispensable à la bonne observance des différents traitements antihypertenseurs», plaide le Dr Bessayeh.
Imad T

 

 

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